Ludivine Lachance, de la noirceur à la lumière


Ludivine Lachance est née au Québec en 1895. À la suite d’une méningite, qu’elle contracte vers l'âge de 2 ans, la petite fille devient aveugle et sourde. Elle n’a pas le temps d’apprendre à parler. Dans la ferme isolée de la Beauce où est installée sa famille, Ludivine grandie recluse, enfermée pour sa propre protection, dans un cagibi attenant à la chambre de ses parents.

 

Confrontés à des conditions de vie extrêmement difficiles et du fait d’un manque flagrant d'éducation et de connaissances, les Lachance gardent leur fille cachée, coupée du monde ; jusqu’à ce qu’elle soit découverte, vers l’âge de seize ans, par l’aumônier de la paroisse. C’est ainsi qu’en 1911, après que ses parents se soient laissés convaincre de la laisser partir, Ludivine est recueillie par des religieuses soucieuses de la « ramener à la vie ».

 

Lorsque les médecins découvrent « l’enfant sauvage », ils n’ont que peu d’espoir de la sauver. Or, en ce début du XXe siècle, la science progresse de manière phénoménale et des découvertes importantes sont réalisées en matière de compréhension et de prise en charge des différents handicaps dont souffre Ludivine. Bien au fait des techniques développées auprès d'Helen Keller et Marie Heurtin, les sœurs de la Providence entament la rééducation de Ludivine.

 

À force de courage, de persévérance et grâce aux soins constants que lui procurent les soeurs Angélique-Marie et Ildefonse, Ludivine parvient à développer son sens du toucher au point d’apprendre à communiquer en usant de la langue des signes tactiles. Ludivine fait aussi de remarquables progrès sur les plans physique, psychologique et intellectuel, si bien que le Tout-Montréal lui rend visite et témoigne du « miracle » de son passage de la noirceur à la lumière.

 

Bien que Ludivine décède à 25 ans de la tuberculose, son parcours hors du commun et son émancipation inespérée restent dans les annales de l’Histoire du Québec; ils sont le résultat du travail acharné de toute une communauté de femmes contre l’obscurantisme et le patriarcat dans la production du savoir.

Genre

Long-métrage documentaire| 90 minutes

 

Scénarisation | Réalisation

Jean-Pierre Gariépy

 

Recherche & Scénariste conseil

Emilie Porry

  

Producteur

Ian Boyd 

 

L’état du projet

Scénarisation et développement 

 

Financement 

SODEC

Conseil des arts et des lettres du Québec

 

Format

HD

 

Langues

Version originale française & anglaise

Version avec langue des signes québécoise (LSQ)